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Améliorer l’attention des élèves : conseils, astuces et formations
Comment susciter davantage l’attention des élèves ? Comment les aider à améliorer leur concentration ? Et si le fonctionnement du cerveau nous livrait des éléments de réponse ?

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La place de plus en plus importante que prennent les sciences du cerveau dans notre société s’accompagne par ailleurs de mécompréhensions. (…)
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La métacognition en 10 points


Nous l’utilisons tous quotidiennement, plus ou moins consciemment, et le développer est l’un des meilleurs moyens d’améliorer la qualité de notre apprentissage. C’est ce qu’on appelle la « métacognition », une notion que le psychologue américain John H. Flavell a été le premier à nommer dans ses travaux dans les années 1970 et à exposer les fondements théoriques encore considérés aujourd’hui. Pour Flavell, la métacognition « fait référence à la connaissance de ses propres processus cognitifs ou de tout ce qui s’y rapporte. Il fait également référence au contrôle actif, à la régulation et à l’orchestration de ces processus. * Plusieurs autres universitaires ont exploré la notion après lui et ont contribué à sa compréhension et à ses possibilités. Voici dix points pour mieux le comprendre !
  1. La « cognition » désigne l’ensemble des processus liés à nos facultés mentales : attention, raisonnement, mémorisation, conceptualisation, etc. En bref, il nous permet d’acquérir des informations sur notre environnement et de les interpréter pour réguler nos comportements. Le préfixe « méta » signifie non seulement aller « au-delà » (cognition), mais il évoque aussi la réflexion, la participation, la succession et le changement.
  2. La métacognition se distingue de la cognition par la nature consciente ou contrôlée des processus impliqués et par l’aspect sémantiquement pénétrable du domaine en question (Yzerbyt, Loris et Dardenne, 1998).
  3. La métacognition n’est pas une simple action sur la cognition, mais un processus de réflexion, verbalisé ou non, que l’apprenant met en mouvement lorsqu’il perçoit l’environnement comme un problème à résoudre. Grâce à ce processus, l’apprenant doit également donner un sens à l’environnement en question.
  4. Comme la cognition, cependant, la métacognition implique non seulement nos facultés mentales, mais aussi notre motivation et nos émotions.
  5. La métacognition nous permet d’identifier nos erreurs et nos succès et de comprendre leurs origines.
  6. Il est développé dans l’enfance mais peut être amélioré tout au long de notre vie.
  7. Il est mobilisé chaque fois que nous essayons d’apprendre quelque chose de nouveau qui va au-delà du simple automatisme; en d’autres termes, dans toute tâche qui nécessite une planification ou un auto-examen.
  8. Il peut être utilisé pour des tâches abstraites et concrètes (dites « manuelles »). Dans ce dernier cas, nous donnons souvent l’exemple de l’assemblage d’un meuble sous forme de kit, une tâche qui nous oblige à réactiver nos connaissances et nos compétences dans l’assemblage de meubles et à le planifier, dans une certaine mesure, afin de pouvoir le mener à bien (atteindre un objectif).
  9. Il est parfois associé à l’idée d'«apprendre à apprendre », mais il est plus précisément résumé comme un ensemble de « cognitions sur nos cognitions » ou « connaître nos propres processus cognitifs ».
  10. En développant nos compétences métacognitives, nous pouvons espérer améliorer la qualité de notre apprentissage ainsi que notre autonomie en tant qu’apprenants, deux atouts importants pour réussir en autodidacte et en apprentissage en ligne.
*Flavell cité par Doly, 1997.


Stratège en communication et rédacteur en chef @KnowledgeOne. Questionneur de questions. Hyperflexible têtu. Yogi contemplatif
Catherine Meilleur possède plus de 15 ans d’expérience en recherche et en rédaction. Ayant travaillé comme journaliste et conceptrice pédagogique, elle s’intéresse à tout ce qui touche à l’apprentissage : de la psychologie de l’éducation aux neurosciences, en passant par les dernières innovations pouvant servir les apprenants, comme la réalité virtuelle et augmentée. Elle se passionne également pour les questions liées à l’avenir de l’éducation à l’heure où s’opère une véritable révolution, propulsée par le numérique et l’intelligence artificielle.


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